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REGISTRES DU BUREAU [i57i]
diez mandemens aux Maistres des œuvres de lad. Ville
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Ville, où estoient aulcuns de mesd.
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Ville, ausquelz il auroict remonstré que le feu delad, maison dud. de Gastines -1' comtnançoyt à prandre à la sienne joignant; requerant, pour ce empescher, qu'i luy feust permis abattre led. reste de maison d'icelluy de Gastines. Auquel fut faict responce que lad. Ville le secourroyt de tout ce qui seroict possible pour estaindre led. feu. Et de faict luy fut expedié ung mandement, entre aultres choses, adressant au commissaire Poncet, commissaire du quartier, dont la teneur ensuict :
"Monsieur Ie commissaire Poncet, nous vous prions d'adviser et donner ordre à faire estaindre le feu qui est à present en la maison de feu Gastines. Et pour cest effect, faictes y faire ce que cognoistrez y eslre necessaire.
"Faict au Bureau, le vingtiesme jour de Decembre mil vc lxxi. n
"Le proprietaire de la maison joignant nous a dict avoir cinquante hommes pour y pourveoir. Nous assemblons noz forces à ces fins.n
34.— [Le Petit Pont barré
pour empêcher les ecoliers de l'universite
de se joindre aux mutins.]
(A, fol. 274 r°; B, fol. 198 r°.)
Au mesme instant, pour ce qu'il fut rapporté que aulcuns escoliers faisoient contenance en l'Université de prandre les armes et aller au lieu où avoyt esté la sédition, et pour en coupper chemin, feurent expe-
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et aux Quartiniers d'icelle, dont la teneur ensuict :
"Me Charles Leconte, maistre des œuvres de lad. Ville, ou voz gens, faictes presentement mectre à Petit Pont les barrières pour empescher toute sédition, n
Pareil mandement fut depesché à m" Guillaume Guillain, aussy Maistre desd, œuvres.
35. — [Deux conseillers du Parlement
délégués par la cour
pour aider à comrattre la sédition.]
20 décembre 1571. (A, fol. 274 v°;B, fol. 198 r°.)
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Extraict des registres de Parlement
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(-).
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"La court ayant esgard à la requeste faicte par le Procureur general du Roy, a commis et commect maistres Pierre de Masperrault, conseiller du Roy et maistre des Requestes de l'Hostel dud. seigneur, et Bernard Fortia, conseiller en lad. court, pour aller par la Ville, en telle compaignie et forces qu'ilz adviseront, pour donner ordre que aulcun inconvenient n'y adviennent. Et enjoinct à toutes personnes de leur donner confort, secours et ayde, et aux Prevost de Paris, des Marchans et Eschevins de ceste Ville de Paris, et au Chevallier du Guet, de leur bailler forces.
"Faict en Parlement, le xxmejourde Decembre mil v° lxxi. n
Signé : "Nepveu, par ordonnance de la Court».
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'*' Cet incendie aurait été absolument sans importance, si l'on s'en rapporte à l'extrait suivant des registres du Parlement : etCe "jour, la Court a esté advertye que presentement, au moyen de ce que l'on avoyt ceste nuict abbatu la croix Gastine, le peuple avoit «mis le feu en ung reste de maison dudict Gastine, ont (sic) partant supplyé la Court y pourveoir; et à l'instant ont esté mandez les "officiers du Chastellet, les Eschevins de la Ville, et l'ung des huissiers a esté commandé aller sur le lieu veoyr ce qui en estoit. A led. "huissier rapporté qu'il y a ung peu de feu et jecté l'on des meubles par les fenestres, mais n'est si avant que l'on n'y puisse entrer.n (Arc/iives nat., XlA i634, fol. io4.) Un passage de la requête adressée à la Ville, pour être taxé, par le maître maçon chargé d'éteindre le feu et de préserver les maisons voisines, fera mieux juger de la gravité du danger : «Supplie humblement Charles Roger, "maistre masson en ceste Ville de Paris, comme jeudy dernier, pour obvier à ce que le feu allumé au petit cloistre Saincte Opportune, "pendant la seddition populaire qui advint led. jour, ne augmentas! ct au dangier de toutes les autres maisons circonvoisines, led. sup-« pliant auroit esté préposé, lant par le commandement de mons' Fortia, conseiller en la Court, de mons' le Prevost de Paris, que de "vous, mons' le Prevost des Marchans, à estaindre le feu et empescher plus grand dangier et dommaigo qui eust peu intervenir. Pour "quoy faire ledit suppliant auroict prins quinze personnes, tant maçons que charpentiers, qui se seroient exposez au dangier du feu qui "estoit en la dicte maison, et auroient vacqué avec ledit suppliant depuis neuf heures du matin jusques à unze heures du soir, sans "discontinuation. Et sy auroict led. suppliant faict serrer les gravois des démolitions eu ladicte maison, estoupé les huis et fenestres «d'icelle, aussy suyvant vostre ordonnance, et le tout en la presence de me Jehan Poncet, commissaire du quartier,» etc A cette supplique sont joints un état des sommes payées par le maitre maçon à ses aides et d'autres pièces de comptes, datées des 26 et 28 février 1572. (Archives nat., H 2o652.)
<-' Cet arrêt cependant ne figure pas sur les registres civils du Parlement; il devrait se trouver sur celui du Conseil. Avait-il été transcrit sur un registre du Criminel? C'est ce qu'on ne peut véritier, cette série présentant une lacune entre le 29 septembre 1571 et le 9 septembre 1579. (Voir ci-dessus, p. 426, endroit où ce texte est annoncé.)
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